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Sujet / Construction d’un complexe sportif dans le quartier des grands ensembles du Puits-la-Marlière, à Villiers-le-Bel.   

Site / Le quartier des grands ensembles du Puits‐la‐Marlière est construit autour de l’axe du 8 mai 1945 dans les années 60. Le quartier tourne naturellement le dos à l’emprise foncière du projet de prolongement de l’autoroute A16. Ce projet n’a jamais vu le jour et a laissé place à une réserve agricole, qui offre aujourd’hui une formidable opportunité d’aménagement pour désenclaver le quartier.  

Façade urbaine / La position de l’équipement, en lisière de la réserve agricole et adossé à la ville, constitue une nouvelle façade pour la partie ouest de Villiers‐le‐Bel. Il permet d’initier le retournement du quartier.  

L’implantation de l’équipement joue de cette rupture : sur la frange sud du site le premier volume est à l’alignement du prolongement de la rue Gounod. Il est dans la trame du quartier. Les autres volumes se déhanchent les uns des autres pour rattraper la courbe du chemin de Saint Denis, qui borde la réserve agricole. Ces déhanchements permettent à la fois de lire chacun des volumes et de laisser visible, depuis le parvis, les aménagements paysagers et sportifs au nord de la parcelle. 

Frange paysagère / Une frange paysagère continue longe le chemin de Saint Denis sur notre parcelle. Cette frange constitue un ourlet végétal qui forme l’assise de l’équipement. Une continuité des pratiques sportives se superpose à cette continuité paysagère. 

Organisation / Le gymnase Didier Vaillant s’organise de façon simple et lisible avec une hiérarchie claire des différents programmes : trois volumes pour couvrir les trois grandes salles de sport. Et un quatrième pour clore l’aire de jeu extérieure. L’accès principal du bâtiment se fait depuis le parvis, dans le creux d’un déhanchement. Le positionnement du hall, identifiable dans la volumétrie générale, permet une compréhension immédiate de l’entrée de l’équipement.  

Écologie et économie / Le programme pose une équation complexe : comment conjuguer un budget très serré, qu’il faudra tenir jusqu’à la livraison, et des exigences environnementales élevées ? C’est par le choix d’une mise en œuvre de matériaux simples et vertueux, ainsi que d’une implantation compacte, que nous résolvons cette équation.  Autrement dit, c’est par l’écologie que nous proposons un bâtiment économe dans sa construction, son exploitation et sa maintenance.  

Ainsi, les parois opaques sont maçonnées avec des briques de terre cuite alvéolaires et isolées de 42 cm d’épaisseur, qui assurent une performance thermique et mécanique satisfaisante sans rajout d’isolant. Un enduit de finition à la chaux aérienne habillera les façades extérieures. Sur les façades intérieures, la brique restera visible. Les structures qui couvrent les grandes salles seront en bois. L’ensemble des éléments qui forment le gros œuvre resteront apparents, sans ajout de second œuvre.  

La conception passive de l’équipement a été menée de manière à garantir le confort d’été. Les façades sont conçues avec de nombreux ouvrants, pour favoriser la ventilation naturelle. 

Ouverture / Chacun des volumes du complexe sportif est composé de trois façades opaques et d’une façade transparente. Le premier volume au sud s’ouvre sur le prolongement de la rue Gounod. Le volume central s’ouvre sur le parvis. Le dernier, qui couvre la grande salle, s’ouvre sur le paysage. Ainsi, les façades laissent percevoir l’animation à l’intérieur de l’équipement.  

Ces façades transparentes alternent verre armé et polycarbonate, et tôle d’aluminium brut. Elles jouent sur différentes qualités de reflet et de translucidités. L’équipement dialogue avec le grand paysage, l’horizon et la lumière, qui se reflètent sur ses façades.  

 

Complexe sportif Didier Vaillant – Villiers-Le-Bel

Budget : 7 679 000 €HT 
Surface : 3000 m²  

Architecte associé : Ylé Architectes 
BET  : Bollinger + Grohmann, Ginko et Associés, Nobatek/INEF4, Ecallard Economiste, SLAP, ITAC Acoustique et Qualivia  

Performance énergétique : Démarche BDF 

Perspectives : Edouard Maréchal – Paris Picture Club 

Chefs de projet : Jason Dinant, François Morelle